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Kayden Milward - Elay Neal Moses.



✎ caractères — 

Sympathique, sociable, souriant, borné, possessif


✎ biographie — 

Un journal intime hein ? C'est du foutage de gueule. Je ne sais pas pourquoi on m'a proposé d'en tenir un ? Ma psychologue y tient. Elle dit que cela m'aidera à chasser les mauvaises pensées de mon esprit. Elle ne comprends rien. Elle ne sait pas ce que je vis. Elle ne sait rien de la souffrance qui m'habite. Dès que j'ouvre les yeux, je vois toute ma vie défiler et je me demande ce que je fais encore sur cette Terre ? Dans mon esprit, c'est le vide constamment. Je ne sais pas trop quoi penser, ni quoi faire. Je me sens.. perdu ? Comme si je n'étais qu'un étranger dans un corps qui ne m'appartenait pas ? C'est bizarre. Personne ne peut comprendre parce que je ne sais pas comment l'expliquer. Je sais juste que j'ai mal constamment. Tout le temps. J'ai l'impression que cette vie est dénuée de sens. Je n'ai pas toujours été ainsi. Loin de là. À une époque, j'étais un gamin heureux. Un peu capricieux. Mais, heureux. J'ai grandi avec mes deux parents. Je n'ai pas beaucoup de souvenir de l'époque de mon enfance pour être franc. Je sais juste que mon père était à l'extérieur constamment à cause de son boulot. Quant à ma mère, je ne me rappelle même plus de son visage. Je sais juste qu'elle était toujours là pour moi. Quand je pleurais, quand j'avais un bobo, quand j'avais des choses à raconter, quand je voulais des câlins, elle était constamment présente. Puis, un jour, elle est partie. Je me rappellerai toujours de ce jour où elle me disait qu'elle allait revenir. Je ne la croyais pas. Je le sentais que quelque chose clochait. J'avais raison. Ma mère est partie. Mon père m'a fait croire que c'était parce qu'elle en avait marre de nous. Quand je lui en parlais, il ne voulait pas qu'on s'étale sur le sujet et ce départ m'a brisé le coeur. Littéralement. Je ne comprenais rien excepté le fait que je n'avais pas été le fils parfait qu'elle aurait voulu. Du coup, je me suis mis dans un état de rage au point que j'ai fais pleins de conneries. Des conneries qui m'ont values l'honneur de devoir me faire interner dans l'hôpital de mon père. Je lui en ai voulu longtemps de m'avoir forcé à y aller. Mais, c'était pour mon bien même si je ne veux toujours pas y croire.


Heureusement, je ne suis pas resté trop longtemps là-bas vu que les médecins ne savaient pas ce que j'avais. Ils disaient que je ne devais être qu'un enfant difficile et que les crises passeraient. Donc, j'ai fais mes études dans le même lycée que mes camarades de classe. Je n'avais pas beaucoup d'amis puisque je préférais la compagnie d'un bon livre plutôt que celle des gens. Je les trouvais tous.. fades, sans intérêt.. Sauf les profs. Les professeurs étaient des gens vers qui je pouvais aller discuter de choses qui me passionnaient. Comme, la littérature, la philosophie. Les gamins de mon âge étaient trop jeunes dans leurs têtes pour pouvoir avoir des discussions sérieuses. Eux, les choses dont ils parlaient, c'était les dernières conneries qu'ils avaient faits en soirées. Ils se vantaient aussi du nombre de conquêtes qu'ils avaient eu dans leurs lits. C'était indigne de mon intérêt. J'avais mieux à penser. J'étais encore un gamin et pourtant, j'avais déjà la tête plein de rêve. J'aimais bien rêver d'ailleurs. C'était une façon de me sortir de mon quotidien. Ça me faisait du bien. Du coup, j'étais constamment perdu dans mes pensées avec un carnet et un stylo à la main. Je lisais des histoires. Je voyais des paysages. Je m'inspirais des gens autour de moi. Puis, j'écrivais. Des histoires. Des paroles de chansons. Des phrases inspirantes. C'était une sorte de passion pour moi.


À l'âge de mes seize ans, j'ai connu une fille qui m'a sorti de ma solitude. Elle était belle, magnifique, parfaite. C'était le genre de personne que je n'aurais jamais crue rencontrer. Elle s'intéressait énormément à ce que je faisais. Tout comme le contraire était vrai aussi. C'était une fille cool, populaire. Elle avait beaucoup d'amis. Elle avait un copain aussi quand je l'ai rencontrée. C'était un connard qui ne prenait pas soin d'elle. Je me rappellerai de tous ces moments où je l'ai prise dans mes bras pour la réconforter parce que son copain lui causait des ennuis. Il était méchant.. Et violent.. En plus d'être chiant, jaloux et possessif. Mais, elle l'aimait. D'un amour inconditionnel. Elle y retournait sans cesse vers lui. Mais, quelques mois plus tard, celui-ci avait fait une trop grosse connerie pour être pardonnée, alors, elle est venue vers moi et au fil du temps.. à la force de lui parler tout le temps, de la suivre partout aussi, j'en suis tombé amoureux. En fait, la fille, je l'avais rencontrée dans un des centres de traitement de mon père à l'hôpital. Déjà, dès que nos regards se sont croisés, j'ai vécu le coup de foudre. Nous sommes sortis ensembles durant un an avant que son ex ne revienne en ville. D'ailleurs, c'est le coup de grâce qui a fait en sorte de l'achever. Prise de panique, elle n'a pas réfléchie et elle s'est suicidée.. alors que j'étais en train de faire des choses anodines j'imagine. Je n'ai rien remarqué. Je m'en veux énormément parce qu'elle semblait tellement heureuse. Souvent, j'ai l'impression que c'est de ma faute et les larmes coulent toutes seules dès que j'y pense.


Depuis ce temps.. Je reste plongé dans ma solitude. Parfois, je sors voir des gens qu'elle connaît en soirée. On avait beaucoup d'amis communs, alors, on s'entraide entre nous. C'est difficile, mais on reste soudé parce qu'on comprends à quel point la perte est difficile. On en parle et on se remémore des souvenirs malgré la souffrance que ça nous impose. Cela nous fait du bien. On se dit aussi qu'elle veille sur nous et que quelque part, elle doit nous entendre. .


Malgré tout ça, je tente de garder la tête hors de l'eau. Elle était du genre à me dire tout le temps que j'étais mignon et adorable. Jamais compris pourquoi. Je me doute que ça doit être parce que je suis du même genre que les princes romantiques que l'on voit dans les films d'amour. Je veux dire par là que je n'ai eu qu'une seule véritable copine dans ma vie. J'ai toujours été fidèle. J'ai toujours été un bon copain, enfin , je crois. J'ai tout fait pour lui faire plaisir tout le temps aussi. Ses amis la trouvait chanceuse de m'avoir trouvé et moi je trouvais que c'était moi le plus chanceux entre nous deux. Mais, maintenant c'est fini. Elle veut que je sois heureux par contre. Elle me l'a dit avant de mourir. " Sois heureux, réalise tes rêves. T'es fort. Je t'aimerai toujours. " Ensuite, elle s'est éteinte. Du coup, voilà pourquoi je m'accroche tant à la vie. Je tente de faire ce qu'elle m'a dit. C'était sa dernière volonté que je sois heureux. Alors, je tente de l'être en faisant des choses que j'aime. Par exemple, j'ai choisi mes études en fonction de mon amour pour les animaux. J'ai toujours adoré les animaux alors j'ai choisi la médecine vétérinaire. Je pratique déjà le métier en étant bénévole dans un centre. Plus tard, je veux avoir mon propre refuge. Avec le nom de mon père, je pourrais l'avoir tout de suite sauf que je préfère que mon refuge soit le fruit de mes efforts. C'est un petit rêve que je chéris qui me maintiens en vie. Puis, mon deuxième rêve, c'est la musique. Comme elle sait que j'écris et j'enregistre des chansons, je tente de me faire reconnaître en envoyant mes vidéos sur youtube. Je ne sais pas où tout ça me mènera. J'essaie de me dire que rien n'arrive pour rien.. Même si c'est dur.. Pour elle. Pour Sam. Parce qu'elle veux que je sois heureux et que moi, je veux qu'elle le soit aussi. Même si elle est loin au paradis, je me dis qu'elle veille sur moi.


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à définir.

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